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Les mémoires de Julien Pierre SOUDRY - Partie 6 : Reprise des hostilités (mai-octobre 1799)

Index de l'article

 

soudry3Le 24 Mai, qui était le vendredi, s’est présenté à Ingrandes une grande affluence de monde avec du bétail en quantité. Les barrières ont été fermées et la municipalité a empêché d’entrer en disant que la foire ne devait se tenir que dans deux jours. Les marchands de bœufs de la Normandie se sont concertés avec les métayers et tout le monde s’est replié jusqu’au grand chemin de la Riottière, dans la partie de Bretagne. La foire s’y est tenue. Elle a été considérable et la journée a été fort tranquille. Le bruit se répandit dans la commune d’Ingrandes qu’environ 200 chouans étaient cachés à très peu de distance pour protéger la foire en cas d’empêchement. Le dimanche 26 Mai, se devait tenir la foire à Ingrandes, conformément à l’Arrêté du département. Il y avait très peu de monde puisque presque pas de bétail. Sur les 10 heures du matin, les chouans ont paru dans le grand chemin du côté de Villeneuve, au nombre d’environ quatre vingt. On a crié « Aux armes ! » à Ingrandes, battu la générale ; il n’y avait pas de garnison. Les Chouans sont venus à la Riottière, ont pris les chevaux des gendarmes. Le petit METRANE, fils du brigadier, a trouvé celui de son père, il l'a amené à Ingrandes. Les habitants ont sorti et ont fait plusieurs patrouilles sur le grand chemin, pendant que les gens de la colonne mobile, poursuivaient les gens près de la Douère, sur le chemin de Candé. Plusieurs coups de fusil ont été tirés de part et d’autre, mais hors de portée donc sans effet.

En juin, à Montjean, une centaine de chouans sont entrés sans aucune résistance, ont resté deux ou trois heures et sont repartis sans faire de mal.

En juillet, la diligence a été arrêtée plusieurs fois sur la route d’Angers, du côté de la Roche et sur la route d’Ingrandes à Varades. On dit que les chouans ne prennent rien aux voyageurs, qu’ils ne volent que l’argent et les effets de la République.

Les citoyens volontaires de la garnison d’Ingrandes, arrivés de la veille avec un détachement, qui nous avait laissé 25 hommes de garnison, a eu un blessé d’une balle au genou. Il a été conduit à l’hôpital d’Angers. Un jeune homme d’Ingrandes, fils de la femme à Nicolas TOURMEAU, a été blessé d’un coup de fusil à la fesse. On dit qu’ils étaient plus de cent chouans. La fusillade, avec différentes reprises, a duré environ deux heures.

En août, un certain jour, sur les neuf heures, les chouans ont été à Saint Germain, ont entré dans les maisons de Messieurs BRAULT et TUDOU, ont emmené les demoiselles BRAULT et Madame TUDOU à ce que l’on dit, qui ont été maltraitées parce qu’elles voulaient crier. Les chouans ne les ont laiser aller qu’après leur avoir volé 25 louis d’or (600 francs).

Courant mois d’Août, un sergent major de la garnison de Saint Georges, venant d’Angers, a été arrêté par les chouans. Il lui ont pris son argent, 200 francs, qu’il apportait pour payer les autres soldats et le renvoya après avoir donné plusieurs coups de crosse de fusil.

Les chouans forcent les garçons de la campagne d’aller avec eux. Un nommé CARY, du côté de Villemoisan, les avait quittés. Ils sont allés le chercher chez lui, l’ont emmené dans les bois de son patron où il a été fusillé.

Du côté de Saint Herblon, les volontaires arrêtent dans une maison Monsieur TOINE, négociant d’Ancenis et de Nantes, et son cousin, Monsieur TERRIEN père et FLORIOT vu qu’ils avaient beaucoup d’argent sur eux. Ils promettaient (les otages) une somme considérable si les volontaires avaient voulu les laisser aller. Les prières et les promesses, tout a été inutile, ils ont eu à faire à des républicains inexorables qui les ont fusillés.

En octobre, un détachement de la garnison d’Ingrandes est allé dans la maison MOSSET, commissaire de la Chapelle, sur la réquisition de Madame BARRE, propriétaire de ladite maison et dépendances pour acquisition nationale. Il appartenait à Monsieur MICET. En arrivant, ils ont vu quatre chouans qui ont pris la fuite mais un des quatre, qui ne pouvait plus courir, a été amené à Ingrandes et conduit à Angers par bateau. Ledit détachement a amené à Ingrandes tout le grain pour Madame BARRE, à qui le métayer doit, à ce que l'on dit, plusieurs années de ferme.

FLASH : Le 26 octobre 1799, nouvelle insurrection générale.

Le 14 Novembre, la nouvelle est venue que le Directoire de Paris était supprimé et le corps législatif dissous. (Coup d’Etat du 18 Brumaire)

Le 3 janvier 1800, Proclamation accordant l’amnistie aux Chouans.

Le 10 Janvier, Marché à Ingrandes comme dans l’Ancien Régime, jour de décade ; plusieurs ouvriers ont travaillé ce jour là…

 

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